CHARTE DU LIEU
La charte de la Maison de l'Écologie a été co-rédigée lors de sa refonte en 2018. Elle résume son cadre de fonctionnement ainsi que les principes politiques et philosophiques qui la régissent.
CULTIVER DES IMAGINAIRES EN RÉSISTANCE
La Maison de l’Écologie est un tiers lieu où s’inventent, se construisent et se partagent des réponses collectives aux périls écologiques. C’est un espace autonome, ouvert et indépendant, qui accueille et propose des activités valorisant des cultures et des imaginaires en résistance.
AU SERVICE D’UNE ÉCOLOGIE RADICALE
La Maison de l’Écologie milite pour une compréhension radicale et intersectionnelle de l’écologie.
Elle offre un accueil inconditionnel aux associations, collectifs et citoyen·nes dont les activités s'inscrivent dans cette conception originelle de l’écologie : la lutte contre toutes formes d’oppressions.
L'INDÉPENDANCE SANS COMPROMIS
La Maison de l’Écologie revendique une autonomie politique, morale et financière vis-à-vis des partis politiques, des syndicats et des institutions. Ainsi, pour son fonctionnement, elle ne bénéficie d’aucune forme de soutien des pouvoirs publics. Intégralement autofinancée, elle ne perçoit donc ni subvention publique ni mécénat privé.
Les structures et individus qui fréquentent ses murs contribuent librement aux charges du lieu selon leurs capacités financières.
UNE IDENTITÉ PLURIELLE ET SOLIDAIRE
La Maison de l’Écologie est constituée de personnes aux parcours, expériences, croyances, cultures, engagements militants, associatifs et politiques pluriels.
Elle tisse des liens d’interconnaissance et d’entraide entre les collectifs et entre les individus engagés dans les luttes écologistes. Elle est consciente de s’inscrire dans une longue histoire des luttes écologistes et s’attache à favoriser la transmission de leurs mémoires.
UNE LARGE OUVERTURE
La Maison de l’Écologie accueille sans distinction des personnes aux niveaux de sensibilités et de connaissances variables. Elle tente d’ouvrir des espaces accessibles de co-apprentissage et de transmission horizontale des savoirs. Par « accessibles », on entend accessibles financièrement, intellectuellement, physiquement, et à l'abri de comportements prédateurs, malveillants et irrespectueux.
UN LABORATOIRE EN ARCHIPEL
Notre lieu abrite un archipel d’acteur·ices, de projets, et d’activités ponctuelles.
Toute initiative écologiste qui s’inscrit dans notre système de valeur est libre de s’y développer dans le respect et la préservation des ressources et outils qui y sont mis à disposition.
La Maison de l’écologie répond prioritairement aux besoins de formes d’organisation précaires qui ne peuvent pas être accueillies dans les lieux privés faute de moyens financiers, qui ne peuvent ou ne souhaitent pas obtenir le soutien d’institutions publiques, ou encore qui choisissent des modes d’action non conventionnels. La Maison de l’Écologie soigne ainsi sa capacité à accueillir des initiatives spontanées, informelles, jeunes, expérimentales.
DES FORMES LIBRES DE CONTREPARTIES
Les personnes qui prennent part aux événements qui se tiennent à la Maison de l’Écologie participent à son financement de manière libre et consciente. Les participations peuvent être de nature financières, par des dons, par la participation à des levées de fonds, et autres ventes organisées dans le cadre du projet de la Maison de l’Écologie. Les participations peuvent aussi prendre la forme de dons d’outils, d'objets ou de transmission de savoirs-faire en lien avec le projet du lieu ou pouvant lui être utile, mais aussi à travers l'organisation d’ateliers, conférences ou tout autre événements s’inscrivant dans le système de valeur de la maison de l’Écologie.
EN LIEN AVEC L’ÉCOSYSTÈME MILITANT
La Maison de l’Écologie est une association non fédérée, mais qui s’inscrit dans des dynamiques de réseau. Selon les projets construits, elle s’associe avec de nombreuses organisations collectives qui oeuvrent sur divers champs de luttes : luttes féministes, luttes décoloniales, luttes environnementalistes, luttes anticapitalistes, luttes antiracistes, luttes antifascistes, luttes altermondialistes, luttes pour l'accès aux communs (énergie, eau, qualité de l’air…), luttes libristes, luttes syndicales, luttes antimilitaristes, luttes agroécologistes, luttes antispécistes, luttes antivalidistes etc.