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SUV - Saisons Utopiques des Vivantes

La Maison de l’Écologie, l’Université Populaire de Lyon et le Théâtre du Bruit s’associent pour proposer un cycle d'événements mensuels.
 

Une fois par mois, à partir d’une thématique de société donnée, les SUV proposent une expérience singulière. A partir d’une proposition artistique, et d’une réflexion partagée, les SUV déploient un espace de transmission de savoirs (empiriques, universitaires, etc..) et un espace de débat inclusif.

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Chaque SUV comprend

 

  • une conférence-débat en présence d’un•e ou plusieur•es expert•es d’un domaine donné, pour contribuer à élucider le réel, aider à comprendre et conjurer la dystopie qui nous pousse dans le gouffre, et penser, modeler des futurs plus justes et vivables.

  • une proposition artistique pour s'émouvoir, douter, s'indigner, s'inspirer.

  • des temps conviviaux qui favorisent le lien surtout, germe de résistances plurielles et enthousiasmantes.

ÉPISODE VII : "RÉENSAUVAGER LA SANTÉ" 

vendredi 29 novembre 2024 19h30-22h

19h30-19h45 : accueil et papote autour du bar
19h45-20h : 1ère session de lecture de Border la Bête de Lune Vuillemin, accompagnée d’Alma Rosenbeck

20h-21h : Conférence de Camille Besombes « Faire atterrir la santé »

21h-21h30 : 2e session de lecture de Border la Bête

21h30-22h : Échange avec le public

Entrée libre et bar à prix libre !

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UNE APPROCHE « TERRESTRE » DES MALADIES INFECTIEUSES 

Avec la multiplication des maladies infectieuses (COVID-19, mpox, Ebola, grippe aviaire, dengue), le monde paraît plongé dans un état de crise sanitaire quasi permanent. Or, depuis les années 1960, les stratégies de santé publique s'appuient sur une vision guerrière visant à éradiquer virus et espèces jugées nuisibles. Sans atteindre les résultats escomptés malheureusement.

Et pour cause… ces approches ne seraient-elles pas trop indifférentes à l’ensemble du vivant non-humain pour déboucher sur une prévention efficace des maladies émergentes ?

 

L'ÉCOLOGIE DE LA SANTÉ

Pour mieux prévenir et agir, n’est-il pas temps d'adopter une perspective réellement écologique, tenant compte de toutes les relations entre les éléments du vivant et de l’environnement ? Sans oublier d’inclure les spécificités des territoires …

Et, dès lors, de saisir en quoi une telle approche invite à repenser la prévention autant que les échelles et les sujets d’intervention ?

 

SORTIR DU CONTRÔLE ET DE LA DOMESTICATION DU VIVANT

Plutôt que de blâmer les chasseurs ou les consommateurs locaux de « viande de brousse », ne vaudrait-il pas mieux remonter les chaînes de production des épidémies pour mettre en lumière les responsabilités des élites politiques et économiques ? Des gros exploitants industriels et de l’uniformisation agricole jusqu’aux modes de consommation occidentaux (générateurs d’une invisible, mais massive déforestation importée) ?

 

Et si la solution tenait, au final, bien davantage dans le ré-ensauvagement des écosystèmes et du vivant que dans l’illusoire tentative de contrôle et une domestication toujours plus poussée ?

CAMILLE BESOMBES

Camille Besombes est médecin spécialiste en maladies infectieuses et tropicales et docteure en épidémiologie.

Ses travaux de recherche portent sur les maladies infectieuses émergentes zoonotiques avec des approches One Health et d’écologie de la santé  afin d'explorer les liens entre usages des terres, pertes de biodiversités et émergences de maladies infectieuses.  

 

Elle est désormais chercheuse post doctorale au médialab Sciences Po pour développer des approches réflexives et de Sciences humaines et sociales autour de ces enjeux de santé/écologie. Elle est aussi membre de la Revue Terrestres, revue d'écologie politique. 

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EXISTER SANS EMPIÉTER

Sur les berges d’un lac gelé, la narratrice assiste au sauvetage d’une orignale. 

Touchée par Arden, la femme aux mains d’araignée, et Jeff, l’homme à l’œil de verre, qui se démènent l’un et l’autre pour sauver l’animale, elle décide de les accompagner dans le refuge dont ils s’occupent. 

Au cœur d’une nature marquée par les saisons, où humains et non-humains tentent de cohabiter, la narratrice apprivoisera ses propres fêlures tout en apprenant à soigner les bêtes sauvages, et à interpréter les sons et les odeurs de la forêt et de la rivière. 

Dans ces lieux qui façonnent les êtres qui les peuplent, comment exister sans empiéter sur ce qui nous entoure ?

LUNE VUILLEMIN

Née en 1994, Lune Vuillemin a grandi au fond d’une forêt de l’Aude puis a vécu en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario. 

Aujourd’hui, elle réside dans le Sud de la France, où elle écrit, toujours à la recherche du vivant, aussi petit soit-il, en forêt ou dans la garrigue, un roman et son carnet d’écriture dans la poche. 

En 2019, Quelque chose de la poussière paraît aux éditions du Chemin de fer. Border la bête est son premier roman à La Contre Allée.

ÉPISODE VI : "RIEN QUE DES ANIMAUX" 

vendredi 8 novembre 2024 19h-22h15

19h-19h15 : accueil et papote avec Kaoutar Harchi 
19h15-19h30 : introduction musicale avec Chems Amrouche 
19h30-20h30 : conversation Kaoutar Harchi & Yann Faure

20h30-21h : questions et débat

21h05-21h40 : "Le carnaval des animaux humains" concert avec Chems Amrouche
21h40-22h15 : échanges libres autour du bar

Entrée libre et bar à prix libre !

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ANIMALISATION, DÉSHUMANISATION, TOUT DÉFAIRE POUR TOUT REFAIRE.

Une auteure, une chanteuse, une soirée pour ressentir et réfléchir aux divisons, séparations, séries d’oppositions qui ont creusé dans notre monde, un fossé entre animaux humains et animaux non humains.

 

Jusqu’à banaliser l’exercice de la violence sur tout ce qui a été exclu de la communauté morale par le viol, l’usine, le fouet, la persécution, l’enfermement ou l’enfumage des grottes. Ainsi, la dévalorisation des femmes ou des colonisé·es placé·es, par la science et la pensée, à l’extérieur du cercle de toute reconnaissance et identification possible pour les plus dominants parmi les animaux …se nourrirait-elle à la même source ?  

« Les animaux sont tout », écrit Kaoutar Harchi. Ils sont eux-mêmes, certes mais surtout ce que nous faisons d’eux. Nous les humains. Car chaque fois que nous parlons des animaux, nous ne parlons en vérité que de leur animalité : l’état animal que nous décrétons inférieur.

 

Ainsi, nous animalisons les animaux, nous les rendons tuables et sans peine, nous les tuons. Cet état animal, affirment des humains, n’est pas le propre des animaux, il est également celui de certains humains. Les classements, qu’ils concernent les humains, les races, les espèces, semblent déterminer les destins. Mais comment s’opèrent-ils ? Par quel jeu de correspondance en arrivent-ils à s’entretenir ou bien se cumuler ?

 

Qui décide de qui a le droit de vivre, de mourir, de tuer, d’être exploité ? 

 

KAOUTAR HARCHI

Auteure de littérature française et chercheuse en sociologie à l’Université de Strasbourg, Elle a publié chez Actes Sud, L’ampleur du saccage (2011), A l’origine notre père obscur (2014), Comme nous existons(2021). Et aux éditions Divergences, en 2024, Littérature et révolution, co-écrit avec Joseph Andras. Elle aborde régulièrement la question animale dans des articles et podcasts. C’est ce thème notamment qu’elle développe dans son dernier ouvrage Ainsi l’animal et nous (2024), Tout en y faisant le lien, comme dans ses articles, entre le spécisme et d'autres formes de domination, telles que le colonialisme et le patriarcat.

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EMPÊCHER LES OISEAUX DE CHANTER ?

 

Ne dit-on pas que la musique est universelle et le propre de l’Homme ? Pourtant si seul un esprit tordu s’aventurerait à vouloir empêcher les oiseaux de chanter, l’Histoire et nombre de disciplines artistiques et littéraires nous enseignent que certains humains ont été littéralement muselés, interdits de chanter ou de parler leur langue. Que peuvent encore la voix et le chant aujourd’hui pour rappeler le caractère intrinsèque de l’humain à s’ex-primer, « S’émouvoir, douter, s’indigner, s’inspirer… ». Exister !  Un temps libre et musical, une invitation à réaffirmer de concert et d’une des façons les plus conviviales et immémoriales ce droit inaliénable et comm-un à la dignité face à la barbarie et à l’injustice. 

 

CHEMS AMROUCHE

Formée au Conservatoire National de Lyon, artiste engagée, elle conduit avec son association KARAKIB le programme d’échange interculturel "World Beat Wahad" et le "Bibiprod Festival" à la Croix-Rousse. 

 

Jonglant avec grâce entre le sacré et le profane, la poésie du quotidien et l’exceptionnel des vies humaines, la musicienne et chanteuse invoque l’esprit de la «Boqala», une ancienne pratique algéroise durant laquelle les femmes s’adonnaient à la poésie. En l’enrichissant des fruits de ses rencontres et pérégrinations, elle insuffle une dimension contemporaine et sans bornes à des genres musicaux porteurs de récits et d’Histoire depuis ses deux langues maternelles : le français et l’arabe.

Elle investit ainsi des traditions musicales qui portent en elles la trace des luttes et des espérances des peuples opprimés et participe ainsi à réactiver une mémoire collective et à lutter contre l'effacement de certaines cultures.
 

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ÉPISODE V : DÉMINER LE "VILLAGE GLOBAL"

3 dates & 3 lieux !

Mercredi 2 octobre 20h30 - 22h30

Maison de l'Ecologie

20h30-21h30 : conférence « La transition écologique, nouvel impérialisme ? » par Célia Izoard

21h30-22h : questions & débat

 

22h-22h30 : interventions des Soulèvements de la Terre Lyon & de Génération Lumière

Entrée libre et bar à prix libre

Jeudi 3 octobre 19h19 - 21h30

Théâtre Astrée (La Doua, Villeurbanne)

19h19-20h20 : spectacle « Nauru/Norilsk » du Théâtre du Bruit

20h20-21h : retour d’impression et appel aux futur·es ingénieur·es par Célia Izoard

21h-21h30 : questions & débat

Gratuit - Réservation obligatoire auprès de la billetterie du théâtre

Jeudi 10 octobre 19h30 - 21h30

Salle Paul Garcin (Lyon 1er)

 

19h30-21h : Spectacle « Nauru/Norilsk » du Théâtre du Bruit

21h-21h30 : Échange avec le public

Entrée & prix libre

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CELIA IZOARD

Celia Izoard est journaliste et philosophe, spécialiste des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques. Elle est l’autrice de Merci de changer de métier. Lettre aux humains qui robotisent le monde(2020), co-autrice de La machine est ton seigneur et ton maître(2015) et de la La Ruée minière au XXIe siècle : Enquête sur les métaux à l'ère de la transition(2024), une enquête approfondie sur les pratiques de l'industrie minière et son influence politique.

 

« ON EST EN TRAIN D‘ENFOUIR LA CRISE CLIMATIQUE ET ÉCOLOGIQUE AU FOND DES MINES »

Célia Izoard examine la transition écologique, ses implications concrètes, notamment ses projets miniers. Ces initiatives sont souvent justifiées par la nécessité de développer des technologies vertes, comme l'extraction de lithium pour les batteries ou des terres rares pour les énergies renouvelables.

 

Mais cette projection de la transition écologique n’est-elle pas un leurre ?

 

Elle critique cette approche qui, sous couvert de durabilité, perpétue et amplifie les logiques extractivistes. Elle affirme : « Une transition écologique véritable ne peut se concevoir sans une rupture avec la logique extractiviste et les pratiques héritées du passé colonial. »

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NAURU/NORILSK : LE PAYS QUI S'EST MANGÉ LUI-MÊME / LA VILLE SUR LES OSSEMENTS

Suivez le destin de deux personnages, dans deux lieux que tout semble opposer et pourtant piégés dans une même logique d'extraction massive de ses ressources. Découvrez les histoires véridiques de Nauru et sa mine de phosphate, "Le pays qui s'est mangé lui-même", ainsi que Norilsk et sa mine de nickel, "la ville sur les ossements". Toutes deux, sont devenues "hors sol", et ont vu leur histoire s'effacer dans un présent perpétuel. Toutes deux avaient conscience de l'impasse, dans laquelle elles se jetaient à toute allure.

 

Sommes-nous comme elles arrivé-es au point de non-retour ?

LE THÉÂTRE DU BRUIT

Compagnie lyonnaise crée en 2016, le Théâtre du Bruit réalise des créations Anthropo-scéniques, c'est à dire le rapport complexe de l'humanité à son environnement maintenant qu'elle est devenue une force géologique majeure : Planète Plastique (juin 2016), Là Le Feu (2019), Nauru/Norilsk, Îles de Non-Retour (2023), Faust Supernova (création 2024) La compagnie a également à cœur de créer des passerelles entre sensible et factuel, par le biais d'ateliers, médiations, rencontres, ou l'animation d'une Classe Culturelle Numérique (CCN) depuis 2020. L'exemple le plus marquant étant l'organisation des Cycles Effondré-es (4 éditions), le festival Extraire (avril 22),  ou plus récemment le festival Les Anthropo-Scéniques (depuis octobre 23) et enfin les les S.U.V (depuis avril 2024).

ÉPISODE IV : NE TRAVAILLEZ JAMAIS

samedi 31 août 19h - 22h

19h-19h30 : accueil et papote avec Chloe Vivares

19h30-20h30 : conférence "Work b*tch ! - Tout travail mérite (quel) salaire ?" avec Baptiste Mylondo


20h30-21h : questions & débat

21h15-21h45: "Moisir-Miroir" - lecture théâtralisé par Chloé Vivarès

Entrée libre et bar à prix libre !

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BAPTISTE MYLONDO

Enseignant en sciences sociales à Sciences-Po Lyon, auteur de plusieurs ouvrages dont, dernièrement, "Travailler sans patron", coécrit avec Simon Cottin-Marx (Gallimard 2024), et "Ce que nos salaires disent de nous" (Payot 2023)."

 

Tout travail mérite (quel) salaire ?

Les préoccupations récurrentes autour du pouvoir d'achat renvoient à ces dilemmes de justice salariale en mettant en évidence le caractère toujours relatif de nos rémunérations. Car Parler de "vie chère", c'est dire en creux que les autres nous coûtent trop cher. Ce qui interroge notre conception du mérite, notre vision des métiers bien ou mal payés, et au-delà, notre degré d'acceptation des inégalités salariales. Depuis ses recherches, Baptiste Mylondo nous propose une réflexion collective sur les mécanismes et les justifications des inégalités salariales, ainsi que sur les alternatives possibles pour une société plus équitable.

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CHLOÉ VIVARÈS

Autrice et comédienne, Chloé travaille avec diverses compagnies. En parallèle, elle entame en 2020 la rédaction de son premier texte, Un jour sans gravité, un récit autour d'un procès, développé lors du master Création Littéraire de l’Université Paris VIII. Chloé s'engage dans des projets littéraires variés, Son prochain projet, explore la santé mentale des travailleurs du spectacle, les violences systémiques et sexuelles, et critique le libéralisme dans le milieu théâtral en proposant des outils de survie face à ces violences. Utilisant humour et auto-fiction, Chloé cherche à rendre son travail littéraire accessible et engageant, tout en éclairant les problématiques sociales qu'elle a vécues.

​MOISIR-MIROIR

Moisir-miroir (titre provisoire), est un récit de docu-fiction abordant les conditions de travail des salariés d'une entreprise. Usant du labyrinthe comme métaphore filée, cette étude poétique propose d’observer les rouages libéraux à l'œuvre, et les mécanismes d’emprise qui les enrobent. Inspirée par son expérience personnelle lors du festival d'Avignon, où elle a tenu un journal intime pour survivre à une période de violence au travail, Chloé utilise un vocabulaire libéral pour décrire des situations de travail théâtral, révélant ainsi la brutalité systémique et les croyances ultra-libérales dans le milieu culturel. Cette approche permet de mettre en lumière les paradoxes et les violences invisibles, offrant un outil de survie et de réflexion pour celleux qui vivent des situations similaires.

ÉPISODE III : TOTAL BULLSHIT ! 

jeudi 20 juin 2024

19h-19h30 : accueil et papote autour du bar

19h30-20h : conférence "Novlangue & post-vérité" avec Sebastian Dieguez

20h20-20h50 : questions & débat
21h-22h15 : concert "La consolation des violettes" par Rien Virgule

Entrée libre et bar à prix libre !

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SEBASTIAN DIEGUEZ

Sebastian Dieguez explore comment le cerveau humain peut être trompé et influencé, mettant en lumière les mécanismes qui favorisent la propagation des fausses croyances et des idées complotistes, souvent exacerbées par les réseaux sociaux, les médias et les crises sociopolitiques.

 

Docteur en neuroscience, chercheur et enseignant à l'Université suisse de Fribourg, il est formé comme neuropsychologue clinicien, et s'est spécialisé dans l'étude des troubles neurocognitifs avant de se tourner vers les processus de formation de croyance et le complotisme en particulier. Dans cette présentation, il évoquera comment le langage peut altérer notre rapport à la vérité, notamment à travers les notions de bullshit et de croivance. Il Publie : "Total Bullshit : au cœur de la post-vérité" puis "Le Complotisme; cognition, culture, société"  et plus récemment : "Croiver: pourquoi les croyances ne sont pas ce que l'on croit" 

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LA CONSOLATION DES VIOLETTES 

La consolation des violettes est un univers tissé de travellings au bord du gouffre, de poèmes tracés au fer à souder et habité d'un élan de liberté viscérale. vibrante et intimement bouleversant

RIEN VIRGULE

Rien Virgule est un groupe musical français qui se distingue par son approche expérimentale et avant-gardiste. Formé à Bordeaux, le collectif fusionne des éléments de rock, de musique contemporaine et de musique électronique pour créer un son unique et souvent dissonant. Leur musique est caractérisée par des compositions complexes, des rythmes irréguliers, et une utilisation audacieuse de textures sonores variées.

 

Les membres du groupe, venant de divers horizons artistiques, collaborent pour produire des performances live immersives et captivantes, souvent accompagnées de projections visuelles. Rien Virgule est reconnu pour sa capacité à repousser les limites des genres musicaux conventionnels, offrant une expérience auditive intense et inoubliable.

ÉPISODE II : DEVENIR ÉCOFÉMINISTE

vendredi 24 mai 2024

19h30-20h : accueil immersif par Lundy Grandpré
20h-20h30: performance " Crachin, introduction à l’écosexualité"
20h40-21h20 : conférence "Être écoféministe: théories et pratiques" avec Jeanne Burgart Goutal
21h30-22h : échange & débat

22h-23h : papote autour du bar

Entrée libre et bar à prix libre !

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JEANNE BURGART GOUTAL

Philosophe et historienne, Elle mène depuis près de dix ans une recherche sur l’écoféminisme, mêlant approches théorique et vécue, d’abord à travers les livres puis à la rencontre de personnes et collectifs qui tentent de donner corps aux idéaux écoféministes, de Paris au nord de l’Inde en passant par les Cévennes. Elle est l'autrice de l'essai Être écoféministe. Théories et pratiques, et du roman graphique ReSisters.

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CRACHIN, INTRODUCTION À L’ÉCOSEXUALITÉ 

Les esprits plongés dans le brouillard d’un futur brûlant, les corps rêvent qu’un crachin dépose sur leur peau des gouttes semblable à une sueur rafraichissante. Deux performeureuses aux culottes trempées et aux idées givrées vous invitent à plonger dans la moiteur du mouvement Ecosex.

Laissez-vous surprendre par l’orage, adorez l’averse qui caresse les épidermes, chérissez vos fluides !
Laissez-vous tenter par la joie du gluant, du mou et du flasque. Le plaisir et la jouissance du doute. L’enfer enivrant de votre propre impuissance.


Restez aux aguets, tout arrive.

LUNDY GRANDPRÉ

Lundy Grandpré est une entité artistique née de la rencontre entre la danse : le corps comme outil de lutte, et le design d’espace : ouvrir les frontières et les imaginaires. Akène Lenoir est danseur interprète formé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Lucile Genin est designeuse formée à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. 

Au départ de la collaboration, il y a une affinité particulière pour les questionnements liés au genre. Il y a le désir commun de faire de la création artistique un outil de déconstruction des stéréotypes, de questionnement du politique et du subversif. Il y a l’envie de construire une aventure collective qui interpelle sur les rapports de domination qui nous façonnent. Il y a surtout un intérêt partagé pour le corps, ses limites, ses constructions qui oppriment, oppressent et façonnent profondément.

En partant à la rencontre du mouvement Ecosex, iels s’amusent à repenser notre rapport au Vivant tout en questionnant nos pratiques culturelles à l’aune des catastrophes climatiques. Partant de la réflexion écoféministe qui met en corrélation les oppressions subies par les femmes à celle que l’humain exerce sur la planète, le duo propose des oeuvres intersectionnelles explorant les liens entre mécanismes de domination, politique, et relation intime. Le travail est engagé, physiquement engageant, mais les sujets sont traités avec humour et l’envie d’ouvrir l’accès à l’art au plus grand nombre. Les projets de Lundy Grandpré sont multi-médiums, utilisant la chorégraphie, la performance, la permaculture, la sérigraphie, la naturopathie… L’objectif est d’ouvrir des espaces de parole réjouissants qui subvertissent l’ordre établi afin d’entrainer des moments participatifs d’échanges.

ÉPISODE I : LES UTOPIES CONTRE L’ANTHROPOCÈNE

samedi 27 avril 2024

19h-19h20 : accueil 
19h20-20h15: spectacle "Faust Supernova"
20h30-22h: conférence-débat "Histoire globale des utopies" avec Laurent Testot

Entrée libre et bar à prix libre !

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SYNOPSIS

1723. Alors que Vivaldi vient de composer ses Quatre Saisons, Faust, l'éminent astrophysicien, est désespéré. Il va mourir de vieillesse, au seuil des grandes découvertes des Lumières. A moins que ? Un pacte diabolique est scellé, lui laissant un sursis de 300 ans, et l'accès aux innombrables ressources fossiles, en échange de son âme. Commence alors pour Faust, de révolutions industrielles en bouleversements mondiaux, une conquête du monde et de l'espace, une cavalcade après l'énergie, le progrès, la jouissance, et le temps, toujours. Humain se sentant devenir Dieu, incarnation de notre société affamée, que restera-t-il de Faust à la clôture de son pacte, en 2023 

NOTE D'INTENTION

Faust est une figure mythique qui traverse le temps, et qui, par le biais d'un autre prisme, nous permet de le suivre comme une incarnation de l'Anthropocène, dans laquelle se catalyse les enjeux majeurs du XXIe siècle. C'est d'abord un homme blanc, européen, chrétien, insatisfait de sa condition et avide de la dépasser, porteur d'une "mission civilisatrice", devenu jouisseur, et acquérant la puissance d'un Dieu qui le déconnecte du terrestre. C'est un scientifique, ici astrophysicien, issu de la séparation culture-nature et du mécanisme. Tournant philosophique du XVIIe siècle, l'explication logique et mécanique des phénomènes naturelles, pour permettre de les maîtriser et les dominer.

C'est aussi un pacte, ici reformulé : un délai de 300 ans, qui nous permet de plonger dans les révolutions industrielles, et la mutation exponentielle d'un monde qui s'uniformise sous une pensée, celle de Faust. C'est enfin une damnation : Notre Faust ne va pas en enfer. Dans sa quête frénétique et son déni, il le créé directement sur Terre, par des conditions de plus en plus inhabitables, une vision totalisante d'une humanité, et une extinction de masse du vivant, qu'il emporte dans sa destinée. Et revenant à son point de départ : l'insastifaction et la frustration exacerbées. En tire-t-il une ultime leçon ?

C'EST UNE HISTOIRE...

  • De domination : Construite sur les trois piliers du militaire, du marchand et du religieux, les figures de pouvoir sont en quête perpétuelle de ressources pour le garder. Les 300 dernières années ont donné une folle ampleur à ce phénomène. Notre Faust n'aura de cesse de s'appuyer sur cette trinité pour assouvir sa quête de déification, et de puissance.

  • De l'énergie : Comme tout organisme sur Terre et dans l'Univers, l'humanité est en quête d'énergie. L'Anthropocène, c'est avant tout une quête exponentielle de la captation des énergies et du déploiement de leur puissance, devenue débridés avec le charbon, le pétrole, l'électricité, le nucléaire. A masse égale, un être humain dissipe aujourd'hui 10.000 fois plus d'énergie qu'une étoile telle que le soleil.

  • D'astronomie et de solitude : dans ce seul-en-scène, Faust est fasciné par l'espace comme un paradis à conquérir. Il va tenter de maîtriser l'infiniment grand et petit, et se défaire du vivant qui l'entrave. Pour cette question obsédante : l'Homme est-il seul dans l'Univers? Et finira-t-il seul ? Tel une super-nova, Faust implosera t-il ?

  • Cyclique et musicale : Faust est une puissante source d'inspiration pour la musique et les opéras. Comme Vivaldi, recomposé par Max Richter, notre Faust est répartie en quatre saisons de l'Anthropocène, comme l'avènement et la clôture d'une époque. Après l'hiver mortel, vers quel printemps se destine l'humanité?

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LAURENT TESTOT

Journaliste scientifique Spécialiste de l'approche historique globale, et plus spécialement de l'interaction de l'homme avec la planète sur le temps long, il est l'auteur de l'essai "Cataclysmes. Une histoire environnementale de l'humanité" qui a reçu le prix de l'Académie française. Il y retrace l'histoire de l'humanité sur terre depuis son origine il y a trois millions d'années. Grâce à ses recherches en histoire globale, il parvient à mettre en avant les interactions de l'homme avec la nature. Il montre, à l'aide d'anecdotes et d'évènements fondamentaux, comment l'homme a modifié son environnement et comment celui-ci a transformé l'homme en retour. Faisant appel à des domaines aussi variés que l'histoire, l'anthropologie, l'ethnologie et la géographie, « il relate l'expansion de l'humanité sous le prisme des changements environnementaux ». Il pointe ainsi des problématiques environnementales complexes qui, selon lui, sont susceptibles de mettre en péril l'espèce humaine avant la fin de ce siècle. L'ouvrage est sous-tendu par une idée phare : l'homme, depuis toujours, a livré une guerre sans merci à la planète.

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